CRÉATIONS
Le Sacre du Printemps [Bac à sable 2018]
2 représentations /Le Bac à sable – Espace éphémère d'arts
1 présentation publique /Théâtre de l'Oulle - Avignon
Le Sacre est un ballet de luttes et de sacrifice dans lequel les corps sont en souffrance. Les hommes et les femmes du livret de Stravinsky se retrouvent ici dans un même corps. La souffrance du corps expose les conflits entre le masculin et le féminin et les choix qui créent ou qui naissent de ces conflits. Travailler avec un interprète transgenre, et aux frontières intérieures de ses questions d'identités, pousse le corps du danseur vers l'expressivité des signes du genre, vers la liberté de mouvements du corps vivant et le jeu jouissif de déconstruction des symboles.
Syngué Sabour [Bac à sable 2018]
4 représentations / Le Bac à sable- Espace éphémère d'arts
Pour le personnage de la femme : le corps grand et maigre de la performeuse et comédienne française Stéphane Guillaumon. Pour le personnage de l'homme : le corps souple et petit du danseur japonais Leonardo Jin Sumita. Au-delà des différences physiques, Benjamin Forel joue avec les handicaps réels des deux interprètes: l'un et l'autre ne maîtrisant ni le même langage artistique, ni la même langue parlée. Ces échecs répétés d'interactions orales et physiques, aboutissent à une perte de contrôle des émotions et du corps, offrant le spectacle d'une
liberté d'expression brute et sans concession.
Didascalies avec 16 étudiants de l'Université Lyon 2 [création 2018]
Ateliers de création – 2 représentations
Le théâtre, la danse et la performance sont assemblés dans un dispositif permettant de questionner la réactivité du spectateur. Didascalies est construit comme une performance interactive. Le public, par son positionnement, ses choix et sa participation, devient co-producteur du sens donné à « l’actio » théâtral. Ici l’acte, le mouvement, ne délivre aucun message. Le message est dans la réaction du spectateur. Le public, réuni en collectif a soixante minutes de jeu. Cette unité de temps lui appartient. Le temps n’est pas une intrigue. Avec la liberté de lancer une nouvelle didascalie quand il le souhaite, le public maîtrise ce qui est habituellement la compétence de l’acteur. L’unique vie du spectacle est dans le présent.